Psychomotriciennes

La psychomotricité, c’est quoi ?

La psychomotricité est une approche globale de la personne, qui relie le corps, les émotions, la pensée et les relations.
Elle s’appuie sur l’idée que notre façon de bouger, de ressentir, de nous exprimer et d’être en lien avec les autres est profondément liée à notre vécu et à notre développement.

Le ou la psychomotricien·ne vous accompagne pour mieux connaître, habiter et utiliser votre corps, à travers des activités adaptées et ludiques : jeux symboliques, parcours moteurs, relaxation, expression corporelle, graphomotricité, travail rythmique, médiation en nature… Celles-ci peuvent être multiples et s’adaptent selon les besoins, les capacités, les centres d’intérêts et l’âge des personnes accompagnées.
L’objectif ? Retrouver du confort dans son corps, mieux gérer ses émotions, gagner en confiance, aller vers plus d’autonomie (physique, psychique, émotionnelle) et faciliter son quotidien.

La psychomotricité se pratique sur prescription médicale. Elle n’est pas remboursée par la Sécurité sociale, mais certaines mutuelles peuvent proposer un remboursement partiel.

Pour qui ? Pour quoi ?

La psychomotricité s’adresse à tous les âges, et dans de nombreuses situations du quotidien.
En voici quelques exemples :

Chez le nourrisson et le jeune enfant

• Bébé né prématurément, qui a du mal à bouger ou à s’adapter à son environnement

• Retard dans l’acquisition de la marche, du langage gestuel, ou de la motricité fine

• Bébé « trop calme » ou au contraire très agité, qui semble en difficulté pour se poser ou s’organiser

• Difficultés d’attachement, bébé qui pleure beaucoup, ne supporte pas le contact ou le portage. 

Exemple : un enfant de 18 mois qui ne marche pas encore, ou qui chute souvent, peut bénéficier d’un accompagnement psychomoteur pour l’aider à explorer son corps en toute sécurité.

Chez l’enfant

• Troubles du développement psychomoteur (coordination, tonus, équilibre…)

• Retard ou maladresse dans les gestes du quotidien (habillage, découpage, écriture…)

• Troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)

• Troubles du spectre de l’autisme (difficultés de contact, stéréotypies, rigidité…)

• Difficultés scolaires liées à une mauvaise organisation corporelle ou spatiale

• Anxiété, agitation, repli sur soi, inhibition, troubles du comportement, difficultés de régulation et/ou relationnelles 

• Problèmes de confiance en soi ou d’image corporelle négative

Exemple : un enfant très agité, qui a du mal à se concentrer en classe, qui parle beaucoup, se lève souvent ou entre facilement en conflit peut bénéficier de séances pour l’aider à canaliser son énergie, mieux percevoir son corps et réguler ses émotions. Grâce à des jeux de rythme, de relaxation ou de coordination, il apprend à se poser sans être bloqué.

Chez l’adolescent

• Stress intense, anxiété, fatigue chronique

• Sentiment de mal-être dans son corps ou rejet de son image

• Difficultés relationnelles, isolement, timidité excessive

• Hyperémotivité, troubles de l’impulsivité

• Phobies scolaires ou difficulté à se projeter

• TND (Troubles Neuro-Développementaux)

Exemple : un adolescent qui a du mal à se sentir à l’aise dans son corps, qui se renferme ou vit mal les changements liés à la puberté, peut bénéficier d’un espace d’expression corporel et émotionnel en psychomotricité.

Chez l’adulte

• Stress ou anxiété persistants, qui se traduisent par des tensions ou des troubles du sommeil

• Troubles psychosomatiques : douleurs sans cause médicale identifiée, sensation de « mal dans son corps »

• Difficultés d’adaptation après un accident, un deuil, une maladie

• Accompagnement en cas de handicap ou de maladie chronique

• Besoin de se reconnecter à soi, de prendre un temps pour se recentrer

• TND (Troubles Neuro-Développementaux)

Exemple : un adulte qui somatise beaucoup (maux de dos, migraines, fatigue) peut retrouver un mieux-être en travaillant sur la respiration, la relaxation, la conscience du corps.

Chez la personne âgée

• Baisse de l’équilibre, risques de chute

• Ralentissement moteur, perte de repères dans l’espace

• Difficultés de coordination ou de motricité fine

• Troubles de la mémoire ou de la concentration

• Maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson…) : maintien des capacités, repères corporels et temporels

• Isolement, repli, anxiété liée au vieillissement

Exemple : une personne âgée qui a peur de tomber et évite les déplacements peut, grâce à des exercices adaptés, retrouver confiance dans sa posture et ses gestes du quotidien.